Je souffre...

Pour la première fois de ma vie avec autant d'intensité, je souffre... J'ai comme une égratignure qui me fait saigner petit à petit, qui me fait comprendre que je ne suis qu'un être humain, que je ne suis pas infaillible...
Cette égratignure qui semble murmurer: "souffre, souffre donc... N'est-ce pas au fond ce que tu as cherché..."
Les gouttes de sang tombent au même rythme que mes larmes, je sens le socle qui me soulevait et qui faisait de moi un résistant se fissurer...
J'aimerai croire que mon miroir se fissure également. Mais lorsque l'on a pas le bon reflet, seul un côté se décompose pour regarder finalement l'autre vivre et être heureux.
Mon cœur se resserre telle une fleur séchée. Un jardinier à sans doute oublier pendant trop longtemps de m'arroser...
Toutes les parties de mon corps, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, semblent secouées par cette souffrance  qui remet ma vie en question.
Je regarde "Mon évidence" depuis ma place de choix, qui n'est pas la place de son choix.
Je regarde, lamentablement et de la position la plus pathétique qui sois, et je pleure.

Comments

[Chouquette]

Deux évidences qui s'affrontent : un amour et une passion... ta préférence et ton essence. Deux moitiés de toi, comment pourrais-tu faire un choix ?

Tant de fois déjà tu as refusé d'être toi et tu t'es effacé pour ne pas déranger...
Alors pour une fois, ne plus laisser passer ta chance, regarder à l'intérieur de toi et faire ce qui est le mieux pour toi...

Accepter de dévoiler tes pensées, sans honte, parce que tu n'as pas à rougir de toi.
Refuser de participer à cet impossible combat qui te détruirait.
Protéger de ton mieux tes deux évidences et prendre soin de toi.


Affectueusement,
Chouquette

[Chouquette]

D’abord laisser couler les larmes, celles qui lavent le sang et mettent un peu plus à vif l’égratignure… mais finalement la désinfectent et l’assèchent jusqu’à la guérison.
Accepter d'être faillible et de toucher un instant le fond, prendre une grande inspiration et enfin remonter à la surface. Faire taire la petite voix accusatrice, puisque tu n’as rien cherché, et lutter pour empêcher la fleur de sécher.
Regarder ton "évidence"… et savoir la lui faire partager. Lui montrer et lui faire ressentir que, finalement, de ta place ou de sa place, cette "évidence", comme votre "préférence", n’est en aucun cas un choix…

Chouquette